La journée Mondiale du diabète est une des plus grandes campagnes de sensibilisation au monde. Créée en 1991 à l’initiative de la FID et de l’Organisation Mondiale de la Santé en réponse aux préoccupations de plus en plus vives suscitées par la menace sanitaire croissante que représente le diabète, ce n’est qu’en 2006 qu’elle est devenue journée officielle des Nations Unies avec l’adoption de la résolution 61/225. Elle est célébrée tous les 14 novembre, date d’anniversaire de Frederick Banting, qui avait découvert l’insuline avec Charles Best en 1921.
Le diabète, maladie en progression
Le diabète se définit par une augmentation chronique du taux de sucre dans le sang. On parle alors d’hyperglycémie. C’est une maladie chronique qui mal traitée, expose à des complications graves.
On distingue 3 types de diabète :
Le diabète de type 1 qui survient chez les enfants et les jeunes adultes, concerne 10% des diabétiques.
Il est dû à une absence de sécrétion d’insuline par le pancréas.
Il se déclare, en général, brutalement, les patients sont fatigués, maigrissent, ont très soif et urinent beaucoup. Ils doivent être traités par de l’insuline à vie (diabète insulinodépendant). Avant 1921, ces diabétiques de type 1 mouraient inexorablement.
Le diabète de type 2, qui survient chez des personnes au-delà de 45 ans, ayant souvent une surcharge pondérale, est beaucoup plus fréquent (90% des diabétiques). Il est lié à des facteurs génétiques et environnementaux.
Il est dû à une incapacité de l’organisme de réguler la glycémie qui est encore sécrétée, mais en quantité insuffisante.
C’est un diabète silencieux, le plus souvent il ne se manifeste par aucun symptôme. Il est la plupart du temps découvert à l’occasion d’un bilan de santé, ce qui explique un nombre important de diabètes méconnus. Les diabétiques de type 2 sont traités, outre les mesures hygiéno-diététiques, par des comprimés, mais parfois aussi par de l’insuline ou d’autres traitements pharmacologiques après plusieurs années d’évolution.
Contrairement au diabète de type 1, celui-ci peut être prévenu, et en grande partie évité grâce à une alimentation équilibrée, une activité physique régulière et en luttant contre le surpoids.
Le diabète gestationnel, qui survient au cours de la grossesse, se caractérise par une hyperglycémie, c’est-à-dire une élévation de la concentration de glucose dans le sang au-dessus des valeurs normales, mais à des valeurs inférieures à celles conduisant à poser le diagnostic de diabète.
Les femmes atteintes de diabète gestationnel ont un risque accru de complications pendant la grossesse et à l’accouchement. Leur risque ainsi que celui de leur enfant, d’avoir un diabète de type 2 à un stade ultérieur de leur vie augmente également.
Mal traité, à long terme, le diabète, qu’il soit de type 1 ou de type 2, peut entraîner des complications atteignant les petits et les gros vaisseaux. L’atteinte des petits vaisseaux touche les yeux, les reins, les nerfs. Celle des gros vaisseaux touche les artères du cœur, des membres inférieurs et du cerveau. Chez les diabétiques, par rapport aux non diabétiques, le risque d’accident vasculaire cérébral passe de 1,5 à 2, d’infarctus du myocarde de 2 à 4, et d’artérite des membres inférieurs de 6 à 10.
En 2017, on comptait 425 millions de diabétiques dans le monde ; Un chiffre qui pourrait doubler d’ici 2045.
En France, 3,5 millions de personnes sont traités par médicament pour le diabète (soit 5.3% de la population) et environ 500 000 qui ont du diabète sans le savoir.
On estime qu’en 2025, si on ne fait rien il y aura 25% de plus de diabétiques en France.
Le diabète n'épargne pas les enfants. La survenue de diabète de type 1 chez l’enfant augmente d’environ 4% par an en France.
En Eure et loir, le taux de prévalence standardisé du diabète traité pharmacologiquement (tous types) hommes et femmes est de 5,41% (moyenne nationale 5,09%) en 2020.
Malgré ces chiffres, le diabète est souvent méconnu du grand public, des médias, et même des pouvoirs publics.
Le thème de la Journée Mondiale du Diabète 2021-23 est l’accès aux soins du diabète.
En 2022, la campagne se concentre sur la nécessité d’avoir un meilleur accès à une éducation de qualité sur le diabète pour les professionnels de la santé et les personnes atteintes de celui-ci.
La journée Mondiale du diabète au centre hospitalier
Le 14 novembre 2022, de 10h00 à 17h00, les professionnels du service d’endocrino-diabétologie en partenariat avec l’association Espace Diabète 28 proposeront un stand d’information ainsi qu’un atelier diététique.
L’équipe médicale et paramédicale accueillera le grand public pour un dépistage anonyme et gratuit à l’aide d’une glycémie capillaire et d’un questionnaire médicale.
En fonction du résultat, une orientation vers un parcours de soins adapté sera proposée.
